mardi 22 novembre 2011

le traitement des palettes

En grande majorité elles sont maintenant traitées thermiquement à coeur à une température de 56° pendant 30 minutes, comme la plupart de celles que j'utilise. Il existe différents types de marquages afin de connaître la provenance et le traitement effectué.

lundi 24 janvier 2011

Habillage en planches, isolation. DOC N° 4

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Voilà, me reste à démonter et démonter encore, pour me faire un stock de planches (10 cm de large, 16mm d'épaisseur, 4 m de longueur) le plus long étant d'enlever les clous torsadés et cloués au pistolet pneumatique lors de la construction des palettes. Je commence par "barder" horizontalement l'intérieur et de cette façon je crée une cloison qui sera ensuite comblée avec une isolation de l'épaisseur des poteaux soit 7.5 cm, avec de la laine de mouton mélangée à du crin. Ce mélange, je le trouve dans des matelas (non souillés) sur lesquels dormaient nos anciens et qui jusque dans les années 70, équipaient les literies de nos maisons. Donc, "démontage" des coutures et récupération de la laine(masque conseillé). Elle est ensuite aérée puis "traitée" avec un produit anti-acariens en bombe et ensuite remise à l'air libre. Le doublage obtenu est alors rempli avec cette laine et j'y ajoute encore quelques "boules" d'antimite par acquis de conscience. Je pense que j'utiliserai aussi ce procédé lorsque je passerai à l'étape "maison" mais comme je fais aussi des bottes de paille, il y aura c'est certain son utilisation dans l'isolation de la prochaine construction. Bien des documents et de nombreuses techniques existent déjà sur ce sujet pour qu'il soit nécessaire d'en parler ici.
Dans le cas présent les ouvertures faites dans les "murs" sont faciles à réaliser et le seront tout autant pour celles d'un habitat. Des fenêtres de récupération là encore, pourront convenir.
En regardant ces photos, il est facile de faire le constat qu'avec de simples palettes de récupération, des clous,  quelques outils et des matériaux on ne peut plus basiques, il est possible de construire à très faible coût un habitat qui soit durable, respectueux de son environnement, au format adapté aux besoins des futurs autoconstructeurs. Les palettes ainsi préparées, soit avant montage, soit au fur et à mesure de leur élévation, sont  presque semblables aux panneaux ossatures bois préfabriqués en usines. Seules les sections des poteaux diffèrent ainsi que le bardage et le mode d'isolation. Rien n'empêche d'habiller la structure construite avec des panneaux d'osb 3 à l'extérieur comme à l'intérieur, qui renforceront alors le contreventement en oubliant pas toutefois, de multiplier le nombre de poteaux intercalaires. Lorsque je me pencherai sur la construction d'un habitat fait de palettes grands modèles, je ne manquerai pas d'apporter une contribution photographique et la description du mode opératoire. Je resterai dans l'emploi de solutions simples et le moins coûteuses possibles. Ce type de procédé de construction est déjà très répandu et je n'apporte rien de plus que ce que beaucoup ont déjà fait, d'ailleurs certains ne s'y sont pas trompés en créant comme au sein de la communauté  Emmaüs, un poste de responsable technique, un "monsieur palettes" chargé de mettre en place ce mode de construction pour leurs structures d'accueil avec à l'étude l'auto-construction de petits logements pour les plus démunis. Pour ma part j'avais commencé il y a bien longtemps en prenant modèle sur ce que j'avais vu auparavant dans les campagnes avoisinantes pour réaliser dans les années 90, une bergerie de 35 m2 avec des palettes non consignées, récupérées en grande quantité chez un artisan du bâtiment près de chez moi.
Pour cet abri sur terre battue j'ai utilisé pour la structure portante 4 palettes et pour la "charpente" deux palettes seulement. Bien entendu pour un "habitat" il faudra prévoir la réalisation d'un plancher bois isolé et la encore rien de bien compliqué.
En tout 6 palettes pour un espace intérieur d'environ 14 m2. Il a été nécessaire d'en démonter beaucoup d'autres pour la récupération de planches et de poteaux et je possède, grâce à cela, un stock très important de bois de toutes sections. Il ne m'a coûté que le ciment et le sable pour réaliser les plots de béton et l'achat des clous. Les palettes sont gratuites, ou presque, seul me coûte le carburant que je mets dans mon fourgon auquel j'attèle une grande remorque pour les transporter. C'est aussi avec ce bois que j'ai pu réparer près de 20 m2 de la toiture de ma maison, fournissant ainsi chevrons et voliges,  les ardoises ayant été récupérées lors une démolition,  donc le tout en récupération et gratuit, sauf les crochets bien sûr, pas mal non?

élévation des "murs" DOC N° 3

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Par côté, les plots sont au nombre de trois. Les palettes sont amenées une par une et calées ensemble successivement par un montage à blanc avec des serre-joint. L'élévation ainsi obtenue donne un bâti d'environ 4m x 4m de côté par 2 m de haut. Chaque côté se voit rajouter un poteau central qui vient reposer sur le plot en béton. Les poteaux sont obtenus en démontant d'autres palettes pour constituer le stock de matériaux.
Les découpes sont faites un peu "à l'arrache" et les palettes sont clouées entre elles à chaque angle avec des clous de "charpentier" qui relient entre eux les poteaux des extrémités. A chaque jonction d'angle, les deux poteaux reposent sur le plot de béton. Il est nécessaire de pratiquer des avant trous dans le bois, avant de planter ces grands et gros clous,  à grand renfort de massette, aie aie, les poignets...Ce sont ensuite les planches rajoutées horizontalement sur toute la largeur de la palette qui participeront au renforcement de la jonction. Le contreventement sera obtenu ensuite en "bardant" les côtés avec des planches elles aussi démontées sur d'autres palettes.

pour se faire la main...DOC N° 2

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Dans le cas présent, il est question d'un abri de prairie pour chevaux. Cela me permet de me faire la main.
De toute façon, la même méthode s'appliquera pour la construction d'une "cabane de loisir" ou d'une habitation. En premier lieu, faire des plots en béton, coulés en utilisant des bidons cylindriques récupérés là aussi, en guise de coffrages. Des carrés de caoutchouc fait avec du pneu recyclé et récupérés au même endroit que les palettes servent à faire une barrière "étanche" pour éviter les remontées capillaires.
Les bas de poteaux composant la structure des palettes (section de 75mm x 75mm) sont traités avec un goudron végétal.

dimanche 23 janvier 2011

DOC N°1. Plus simple qu'il n'y paraît et à la portée de tous...

Force est de constater que depuis de nombreuses décennies dans cette société de consommation outrancière, il est possible de récupérer une multitude de matériaux en tous genres pour construire et fabriquer ce dont nous avons besoin d'utiliser au quotidien...Cela bien d'autres avant moi l'ont compris et ont mis ce principe en application. Je veux parler ici principalement du bois. Ma démarche n'a rien à voir avec "les écolobobobricolos" qui surfent sur la vague du tout propre et non polluant, pas forcément une gageure mais pas à ce prix! Une niche dans laquelle se sont engouffrés bon nombre d'enseignes et d'échoppes de tous poils avec comme seul leitmotiv de faire du fric et encore du fric. Parlons ici de ceux qui, nombreux, n'ont pas le moindre budget ni d'emploi suffisamment stable pour pouvoir profiter d'un bout de toit pour y vivre si ce n'est dans le confort au moins dans la dignité et dont le choix du vouloir vivre autrement serait délibéré. Parlons aussi de ceux qui, tout simplement, préfèrent utiliser les moyens financiers dont ils disposent à d'autres projets que ceux d'assurer la pérennité des organismes de prêt et des banques.  Quel bonheur de pouvoir s'affranchir de ces contraintes qu'impose le dictat de l'habiter "beau, chic et cher".
 Parlons aussi un peu de moi, ni pauvre ni riche, qui a contracté cette maladie contagieuse qu'est
"la récupération".  Au début, de tout et de rien, puis ensuite d'un des matériaux des plus nobles s'il en est. 
Alambiqué et prise de tête, hein, pour en arriver à dire, que depuis de nombreuses années, je fais le biffin et que je récupère du bois, du bois et encore du bois. Des palettes de toutes sortes, d'abord des petites et maintenant principalement des grandes, des très grandes même...Je démonte, je décloue, je coupe, je stocke, dedans, dehors, au grand désarrois de mon épouse qui a vu, au fil du temps, la jolie surface engazonnée devant la maison devenir un lieu d'entreposage de palettes de 4 m de long par 2 m de large, là, devant ses yeux... Mais c'est promis, un jour je ferai quelque chose avec, sois patiente... Les animaux de la maison, des chevaux et un âne, profitent déjà d'un savoir faire qui ne demande qu'à être amélioré et vivent à l'abri dans la prairie grâce à "mes"palettes. Et quand on voit les prix affichés pour acheter du prêt à monter, on est tout de suite satisfait du résultat. Alors partageons, nos envies, nos expériences, échangeons sur nos projets réalisés et à venir. Du bois, des clous pour créer un lieu pour vivre, abrité des intempéries et au chaud. Simplement, modestement, mais chez soi. Maintenant me reste à mettre des photographies de réalisations...Cela va venir.