lundi 24 janvier 2011

Habillage en planches, isolation. DOC N° 4

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Voilà, me reste à démonter et démonter encore, pour me faire un stock de planches (10 cm de large, 16mm d'épaisseur, 4 m de longueur) le plus long étant d'enlever les clous torsadés et cloués au pistolet pneumatique lors de la construction des palettes. Je commence par "barder" horizontalement l'intérieur et de cette façon je crée une cloison qui sera ensuite comblée avec une isolation de l'épaisseur des poteaux soit 7.5 cm, avec de la laine de mouton mélangée à du crin. Ce mélange, je le trouve dans des matelas (non souillés) sur lesquels dormaient nos anciens et qui jusque dans les années 70, équipaient les literies de nos maisons. Donc, "démontage" des coutures et récupération de la laine(masque conseillé). Elle est ensuite aérée puis "traitée" avec un produit anti-acariens en bombe et ensuite remise à l'air libre. Le doublage obtenu est alors rempli avec cette laine et j'y ajoute encore quelques "boules" d'antimite par acquis de conscience. Je pense que j'utiliserai aussi ce procédé lorsque je passerai à l'étape "maison" mais comme je fais aussi des bottes de paille, il y aura c'est certain son utilisation dans l'isolation de la prochaine construction. Bien des documents et de nombreuses techniques existent déjà sur ce sujet pour qu'il soit nécessaire d'en parler ici.
Dans le cas présent les ouvertures faites dans les "murs" sont faciles à réaliser et le seront tout autant pour celles d'un habitat. Des fenêtres de récupération là encore, pourront convenir.
En regardant ces photos, il est facile de faire le constat qu'avec de simples palettes de récupération, des clous,  quelques outils et des matériaux on ne peut plus basiques, il est possible de construire à très faible coût un habitat qui soit durable, respectueux de son environnement, au format adapté aux besoins des futurs autoconstructeurs. Les palettes ainsi préparées, soit avant montage, soit au fur et à mesure de leur élévation, sont  presque semblables aux panneaux ossatures bois préfabriqués en usines. Seules les sections des poteaux diffèrent ainsi que le bardage et le mode d'isolation. Rien n'empêche d'habiller la structure construite avec des panneaux d'osb 3 à l'extérieur comme à l'intérieur, qui renforceront alors le contreventement en oubliant pas toutefois, de multiplier le nombre de poteaux intercalaires. Lorsque je me pencherai sur la construction d'un habitat fait de palettes grands modèles, je ne manquerai pas d'apporter une contribution photographique et la description du mode opératoire. Je resterai dans l'emploi de solutions simples et le moins coûteuses possibles. Ce type de procédé de construction est déjà très répandu et je n'apporte rien de plus que ce que beaucoup ont déjà fait, d'ailleurs certains ne s'y sont pas trompés en créant comme au sein de la communauté  Emmaüs, un poste de responsable technique, un "monsieur palettes" chargé de mettre en place ce mode de construction pour leurs structures d'accueil avec à l'étude l'auto-construction de petits logements pour les plus démunis. Pour ma part j'avais commencé il y a bien longtemps en prenant modèle sur ce que j'avais vu auparavant dans les campagnes avoisinantes pour réaliser dans les années 90, une bergerie de 35 m2 avec des palettes non consignées, récupérées en grande quantité chez un artisan du bâtiment près de chez moi.
Pour cet abri sur terre battue j'ai utilisé pour la structure portante 4 palettes et pour la "charpente" deux palettes seulement. Bien entendu pour un "habitat" il faudra prévoir la réalisation d'un plancher bois isolé et la encore rien de bien compliqué.
En tout 6 palettes pour un espace intérieur d'environ 14 m2. Il a été nécessaire d'en démonter beaucoup d'autres pour la récupération de planches et de poteaux et je possède, grâce à cela, un stock très important de bois de toutes sections. Il ne m'a coûté que le ciment et le sable pour réaliser les plots de béton et l'achat des clous. Les palettes sont gratuites, ou presque, seul me coûte le carburant que je mets dans mon fourgon auquel j'attèle une grande remorque pour les transporter. C'est aussi avec ce bois que j'ai pu réparer près de 20 m2 de la toiture de ma maison, fournissant ainsi chevrons et voliges,  les ardoises ayant été récupérées lors une démolition,  donc le tout en récupération et gratuit, sauf les crochets bien sûr, pas mal non?

11 commentaires:

  1. pas de photo de l'ancienne bergerie ??

    Des plans de construction future ??

    Merci pour le partage et bonne continuation M.Lapalette

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  2. Bonsoir,
    C'est Tuffette qui m'envoie ... Hi elle me crois spécialiste ! :-)
    Pour les commentaires :
    Il faut dire aux amis de préférer le navigateur Firefox, ou de stipuler de ne pas afficher les spots ... je n'ai pas de soucis chez moi ?
    Bonne continuation à vous !
    *DoMica*

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  3. bonjour mister De Lapalette
    je reste admiratif de ce grand chantier que vous nous montrez là
    doué de vos p'tites mains vous etes, ça c'est sur !
    (je suis venu chez vous suite à l'article de miss tuffette sur son blog WP)
    @bientot

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  4. Merci pour ces commentaires, deux personnes personnes au moins hormis Tuffette, sont plus douées pour rejoindre ce blog...Je dis ça, je ne dis rien, hein. Maintenant, pour ce qui est de la construction, avec de tels éléments "préfabriqués" le travail s'avère fort simple et assez facile, c'est là tout l'intérêt.Merci aussi pour les conseils "DoMica"

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  5. Pas de quoi Mr Lapalette ! ça roule !
    Bonne semaine ... et millier de com' !

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  6. Bonjour,

    c'est très sympa de partager l'aventure palettes,
    deux "bémols" de mon point de vue,
    le bois des palettes est parait il souvent très "traité" chimiquement,
    et les boulettes anti-mites, c'est pas top pour la santé,
    il doit exister des solutions plus "naturelles" pour éloigner les insectes..(?)

    bon sinon
    bon courage pour la suite

    B. montpellier

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  7. Vous aurez cher Boris, corrigé avec indulgence les différentes fautes que vous avez remarqué...Merci à vous!

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  8. Voici un lien fort instructif et constructif, à n'en pas douter! A voir absolument
    http://www.ceobois.fr/

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  9. Bonjour, très bon sujet les palettes et tout les avis divergent lol, mais bien traité tout les 6mois ou un fois par an ça résiste bien. comment puis je stocker a l'extérieur les planches de palette, je comptais faire un bac à roulettes et le fermer tout autour pour protéger de la pluie est possible ? Merci.

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  10. Bonjour.
    Merci de remettre ce sujet au goût du jour(en l'année en fait)
    pour ma part j'ai couvert le bois avec des bâches bien que parfois le vent s'engouffrait en dessous livrant ainsi le boius aux intempéries...le bois non traité des palettes résiste mal à l'usage en extérieur. Un"traitement" avec de l'huile dure (recette avec huile de lin à trouver sur la toile) peut ralentir le phénomène mais il faudra traiter tous les ans, sacha,t que les résineux sont peu réceptifs aux traitement "à coeur" Consultez sur le net, les expériences des autres et partagez vos doutes et vos idées.
    Bonne construction.

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  11. De Lapalette à Toutenbois, il n'y avait qu'un pas...

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